Un parcours bancaire, de l’agence jusqu’à la data : portrait de Sophia Bouznir

Sophia Bouznir - MBA ESG école de commerce à Paris

Depuis qu’elle exerce dans l’univers de la banque et de la finance, Sophia mesure combien le secteur est utile grâce aux financements qu’il accorde. Elle est aussi aux premières loges pour constater à quelle rapidité il évolue ! Depuis un poste de Chargée de clientèle à celui de Responsable de la qualité des données pour la Société Générale Groupe, décryptage d’un parcours qui aura conduit Sophia au cœur du Big Data.

Un parcours dans la banque pour construire une expertise

Sophia le reconnait très simplement : « Je suis arrivée dans le secteur bancaire totalement par hasard. Je lui suis fidèle tant qu’il me permet de m’épanouir dans ce que je fais ». 

C’est à la Banque Postale que Sophia fourbit ses premières armes. Stagiaire dans le pôle responsable du développement du marché de l’habitat social, Sophia découvre rapidement les enjeux liés au financement de programmes immobiliers pour les bailleurs sociaux. Conquise par cette finance, elle assure des missions en lien avec le marketing et l’animation commerciale.

Puis, devenue chargée de missions au Crédit Coopératif, Sophia parfait sa connaissance du monde bancaire : elle prend en charge la gestion d’un portefeuille de clients grands comptes (PME et associations notamment), développe des compétences en analyse financière pour des entreprises privées et publiques.

Aujourd’hui, Sophia travaille à la Défense au Siège de la Société Générale. Cela fait un peu plus d’un an qu’elle est Responsable groupe de la qualité des données.

« La donnée est devenue incontournable. »

Dans un environnement de plus en plus numérique, les banques construisent des stratégies digitales au service de leur efficacité opérationnelle, d’une meilleure connaissance de leurs risques (et donc de leur maîtrise), de leur développement commercial auprès de clientèles privées et entreprises.

Cette stratégie requiert beaucoup de données dont elles doivent assurer la qualité, la fiabilité, la sécurité, la disponibilité et la protection. 

Dans le groupe Société Générale, la donnée est vue comme un actif, au même titre que l’immobilier ou l’informatique. Sophia est donc rattachée à une Direction des ressources dont la mission principale est le pilotage et l’optimisation des ressources du Groupe au niveau mondial. Elle exerce ses fonctions pour les marques Société Générale (banque de détail et banque d’investissement), Boursorama Banque et Groupe Crédit du Nord, déroulant des actions dont l’impact s’étend de Paris à New York, en passant par Hong Kong ou Cotonou.

Responsable de la qualité des données : le nouveau métier de Sophia

Le domaine des activités de Sophia est double : les normes et la qualité.

Sophia est d’abord responsable des normes. Elle répond en cela à la pression de transparence et de fiabilité posée par les régulateurs mondiaux. Elle cadre et décrit les normes et standards que chaque entité du Groupe SG doit suivre : « Une conduite du changement pas toujours aisée, notamment auprès de collègues qui affichent jusqu’à 30 ans d’ancienneté » reconnaît-elle.

« Madame BCBS 239 » : c’est désormais le surnom de Sophia depuis qu’elle travaille à l’implémentation de ce nouveau standard de réglementation bancaire du Comité de Bâle en matière d’agrégation de données sur les risques et leur communication.

L’autre pan des activités de Sophia : la qualité. Elle suit et s’assure de la qualité des données générées dans le Groupe Société Générale (utilité, disponibilité, exactitude, attributs). La qualité des données est devenue primordiale dans un contexte qui fait reposer le pilotage opérationnel et les décisions stratégiques sur des indicateurs produits à partir de ces données. Par exemple, pour éviter d’immobiliser inutilement du capital, il faut optimiser le RWA, or « seules des données de qualité permettent d’optimiser le RWA. »

D’énormes progrès ont été accomplis, mais « en matière bancaire, l’importance de la qualité de la donnée est sous-estimée ; elle est pourtant fondamentale pour maintenir de bons niveaux de rentabilité, pour assurer l’efficacité des processus », rappelle Sophia.

Cependant, elle a observé une évolution des opérationnels vis-à-vis de la data : « Le métier a compris qu’il est à l’origine de la donnée et que ses intérêts opérationnels et de développement doivent l’amener à considérer, analyser, interpréter la donnée. Pour cela il doit s’intéresser à ce qu’est une donnée, à ce que sont ses attributs et à l’importance de sa qualité. »

Le MBA Big data pour élargir ses compétences

Sophia explique très bien sa démarche : ses formations initiales (DUT Techniques de commercialisation puis un M2 Gestion des PME-PMI) et ses premiers stages l’ont conduite vers le secteur bancaire. En prenant très rapidement la mesure des transformations qui s’opéraient dans les banques de réseaux (diminution du nombre d’agences et accent mis sur la digitalisation de la relation client et sur les données donc), son choix pour un MBA Big data à l’ESG s’est vite opéré. Pour elle, c’est une continuité : « une manière de consolider des acquis et d’élargir des compétences, plus qu’une reconversion ou un reclassement. »

Et Sophia dit merci à l’alternance : c’est par ce biais qu’elle est d’abord entrée à la Société Générale comme Expert Big data. Cette période lui a aussi permis de conduire un projet dont elle est particulièrement fière aujourd’hui. Un projet mené en collaboration avec le DPO du Groupe : il s’agissait de décrire la stratégie relative aux usages à réserver aux données produites en interne. « Mettre les contributeurs autour de la table et en extraire une stratégie déclinable sur les usages et la valorisation de la donnée a été passionnant. La stratégie proposée a été acceptée et est aujourd’hui déclinée sur l’ensemble des business units du Groupe SG » déclare-t-elle.

Un futur toujours lié à la donnée

Sophia anticipe un recours toujours plus grand à la data. Elle précise : « La Covid est un accélérateur de la digitalisation. Les clients attendent de plus en plus de personnalisation et c’est grâce aux données qu’on y parviendra. »

Techniquement parlant, Sophia surveille 2 tendances qui sont majeures à ses yeux :

  • l’IA auto apprenante : quelle sera la place de la donnée demain quand une IA sera devenue auto apprenante et qu’elle ira seule trouver les données dont elle a besoin pour s’élever ? 
  • le traitement du big code : les programmes informatiques, toujours plus complexes, aux dépendances inextricables sont compliqués à maintenir. L’enjeu est la simplification et une programmation simple fondée sur des langages faciles d’appréhension, accessibles à des non spécialistes, des non codeurs : la tendance du low code et du no code. Le logiciel Tableau est une première incarnation de cette tendance.

S’agissant de son évolution professionnelle, Sophia affirme : « Il faudra évoluer. Rien n’est acquis. » Elle se voit bien devenir CDO d’une belle entité risques ou finance. Sa position au sein de la Société Générale lui permet d’avoir un œil sur la protection des données, les technologies, les usages… 

Mais son métier du futur, Sophia ne sait ni le définir, ni le décrire : « il faut rester alerte, en veille pour s’adapter aux évolutions. Aujourd’hui on est dans le Big Data, mais demain peut-être dans le Huge Data »…  Affaire à suivre !

Se former à la Data aux MBA ESG

Vous aussi êtes tenté de travailler dans la data ? Les MBA ESG propose différents programmes :

Le MBA Big data des MBA ESG

C’est le programme que Sophia a suivi. Ce MBA (titre Niveau 7 certifié par l’Etat) forme les responsables marketing de demain en déroulant sa formation selon un axe data :

  • la  technologie : comment collationner et structurer des volumes gigantesques d’informations
  • la data science : comment extraire la bonne information au bon moment
  • le marketing : comment identifier et actionner les bons leviers auprès des consommateurs et mesurer les effets.

Pour plus d’information : Executive MBA Big Data – Chief Data Officer Part-time

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